Publié le 8 Février 2017

 

Ou la fin de la précédente Odyssée

Note 6

 

Lorsque les critères qui concouraient à l'identité des citoyens étaient pris collectivement à défaut, émergeait une crise profonde à large spectre.

 

La réalité du travail dont il était alors question, en faisait partie, mais de son réel contenu, on faisait peu de cas, privilégiant son approche économique et le niveau de qualification qui l'accompagnaient et pour lesquelles la rémunération avait servi de socle. Entre les critères, s'inscrivaient aussi les distances hiérarchiques qui les séparaient. S'élevait alors au dessus de la tête des citoyens un nuage de vapeur.

 

Et rien de bien nouveau là non plus, sinon une grave crise dans laquelle les logements devenaient de plus en plus durs à atteindre.

 

Il y avait cette conscience qui parcourait le monde. Une inclination plus généreuse commença à jaillir au paradoxe du désespoir et de la peur. Les frontières ne pouvaient-elles pas être d'une autre nature ?

     

    Beaucoup cherchaient. Les solutions se faisaient attendre.

     

    Mai 2016

     

    FIN DE LA FASTIDIEUSE

    Voir les commentaires

    Rédigé par Scripta

    Publié dans #2016, #Fastidieuse, #Littérature, #Fiction, #scripta 21, #travail

    Repost0

    Publié le 6 Février 2017

    Ou la fin de la précédente Odyssée

    La violence se partage à plusieurs

     

     

    Peu à peu se dévoilait aussi, au compte goutte de la rosée séculaire, une autre réalité internationale qui fit frémir les citoyens spectateurs. Ainsi la population et ses représentants présumés ignorants, tombaient sans aile et sans parapluie, des incompressibles nus ages.

     

     

     

    Des actes séditieux avaient été porté sous l'impulsion d'une organisation estampillée fastidieuse aux ambitions disait-on internationalistes. En face d'elle un consortium de diverses couches démonologiques à effets de serre qui se disait outré, et très propre mais qui en fait, lui aussi, avait les mains très sales et pleines de sang. Sans doute par nécessité gestionnaire et prolifiques intérêts dont il ne savait plus que faire.

     

    Des assassinats commencèrent à se succéder. En quelques années les peuples mouraient par millions. Et parce que les images existent dans les corps et que la matière conserve la mémoire des cœurs, l'on s'en prit aux dieux de la chaleur, de la lumière, aux diviseurs de brume, aux fastidieux cyprès, et à leurs doux caprices, les recouvrant de noir, nous ôtant tout espoir.

     

    D'autres unions s'en prirent à leurs propres fondements, détruisant ainsi le peu qui leur restait de liberté. Car telle était la volonté des sbires. Ceux là avaient-ils peur des statues et de leur réveil? Peur peut-être qu'elles ne viennent dire ce qu'elles avaient à dire? Honte ! Mais de honte, il n'y en avait plus. 

     

    Il fut décrété que l'idée d'un changement progressiste hors représentation imaginale de la vie elle-même, était cuite et que la compassion n'était et ne serait jamais de ce monde par excès d'égotisme du dieu Abysse. Tout au plus pouvait-on y associer un vague concept d'aménagement de l'immédiat, décidé par les nouveaux ingénieurs du nouveau monde : flux d'information et nœuds de transmission à l'appui, mais pas de quantifiable tangible. Le pays de la haute coupure proposait désormais à ses citoyens un seul pantalon sur mesure. Une revisite des synergies libérales fut jugée utile, endorphines innovantes et recyclage des décrets à l'appui.

     

    Un bouleversement qui portait à leurs pinacles douleurs, espoirs, peurs et craintes.

     

    Avril 2016

    Voir les commentaires

    Rédigé par Scripta

    Publié dans #2016, #Fastidieuse, #Littérature, #Fiction, #scripta 21

    Repost0

    Publié le 6 Février 2017

    Ou la fin de la précédente Odyssée

     

    Rentrer dans les rangs de l'oignon 

     

    Le cadre, un coup fusionnait avec les personnes, un coup s'en séparait, en fonction des enjeux des candidats. Leurs lèvres et leurs discours étaient teintés de poudre bleue. Des électeurs quant à eux étaient avides de changement, de réparation, de protection, d'épanouissement ou de prolongation tacite, toujours avec ce sentiment d'avoir trouvé la solution pour lui et donc parfaite pour les autres. L'on ne pouvait être plus consciencieux et sincère, multipliant le pain à la sueur de son front populaire dans laquelle les corps et les esprits désormais flottaient, sans plus de lien entre eux sinon celui de la concurrence rance et l'abandon. Exista-t-il une forme d'exil du langage lui-même, retourné en et contre lui-même à force d'avoir été abusé par les compléments d'objets indirects ? Des programmes s'improvisaient avec des soutiens réticulaires attribués par un système de coulisse. Et rien de bien nouveau. 

     

    Peu à peu, l'on ne fit plus confiance à personne parce que les discours n'étaient plus adaptés, et aussi parce que la parole n'avait pas été respectée. Les partis les plus extrêmes, servaient encore de gardes frontières, dans un dernier râle, entre gouvernement édulcorant et population contrite. Tout l'enjeu fut peut-être, en ces temps là, de comprendre aussi en dépit des événements, les aspects novateurs et malgré tout enthousiastes qui essayaient de naître. "Tenir et survivre avec les moyens dont on dispose, et faire ce que l'on aime." Telle était la tendance, le rêve pieu. L'accès au bien commun changea, tout comme l'état d'esprit de cet accès changea. Était-ce les idées qui avaient été préalablement pensées qui se révélaient inapplicables? Au fond, avait-on pris la peine de dire ce que l'on voulait? 

     

    Dans d'autres pays pourtant, certains avaient déjà trouvé des solutions pour mieux maîtriser les dépenses de santé par exemple mais l'affadissement gouvernemental qui s'ensuivit fut tel que ces préoccupations devinrent presque caduques. Les projets à très long terme avaient été peu à peu délaissés, lustre après lustre, campagnes après campagnes, entraînant le non remplacement des pertes et des transformations inhérentes à toute société, pour cause disait-on d'automatisme. 

     

    De nouveaux modèles se cherchaient mais aucune réponse ne trouva grâce aux yeux des rois qui s'étaient succédés comme grains de raisin sur un panier de plus en plus vide. Les idées autres furent étouffées, et l'on n'osa plus toucher à grand chose, sauf à déplumer maladroitement certains acquis et à en détériorer les aspects les plus positifs, notamment la santé et l'éducation.

    Dans ce pays, il n'y avait plus d'accointance entre la population et ce que l'on appelait alors le gouvernement, hormis une crainte vague de part et d'autre, et c'était bien ce "vague" là qui le gênait car dans ce vague là, on y mettait désormais beaucoup de choses. 

     

    Avril 2016

    Voir les commentaires

    Rédigé par Scripta

    Publié dans #Fastidieuse, #2016, #Littérature, #Fiction, #scripta 21

    Repost0

    Publié le 5 Février 2017

    Ou la fin de la précédente Odyssée

     

    Sauce à part

     

    Pour éviter les dérangements à l'intérieur du pays, au fil des ans, les cloisons de la sociabilité devinrent plus épaisses. Le prix à payer fut un cadastrage rude. La perception de son voisin devint plus caricaturée, parfois idyllique, parfois méprisante, et même revancharde. Des visions transmises d'une génération sur l'autre, pour cause d'immobilité sociale et de fatalité centripète.

     

    Le partage devenu plus segmenté et automatisé, se faisait désormais un peu moins avec la chaleur humaine dans un mouvement où les sens se séparaient du même, et où la perception devint sectorisée. Ce qui avait été gagné d'un côté grâce aux nouvelles technologies : rapidité du traitement d'information, richesse iconographique, bouillonnement d'idées, explosion des contacts télé-sympathiques, abstraction démesurée, désirs exploités à des fins diverses et dévariés, somme de connaissances transmises et discutées, etc... avait été perdu de l'autre, en terme et moyen humain, en tout cas profondément modifié.

     

    Le proche et le lointain n'étaient pas de même nature. Bref, ce qui jadis était simple comme "bonjour" était devenu pour certains un Graal à conquérir hors des frontières et des sentiers battus. Les rapports sociaux avaient changé de formes et de portées, ou bien étaient devenus plus volontiers sujets à transaction monétaire. Ce dernier point bien sûr n'était pas une nouveauté. La précarisation et l'exclusion simplement en dévoilaient toutes les saveurs.

     

    Une douce indifférence protectionniste s'installa afin d'assurer la stabilité et la quiétude psychique nécessaires à la continuité des activités humaines suburbaines. Quelques éditions personnalisées sur les réseaux, permettaient l'injection de simili chaleur humaine dont l'impact suffisait parfois à redonner un sourire au plus esseulé des utilisateurs... L'espoir renaissait alors, le sentiment de puissance se faisait à nouveau entendre, et rassurés, tous allaient bon train sur des voies parallèles qui, quand même, et l'on s'en félicitait, avaient le mérite d'exister. La question du partage, de la sincérité des relations, etc... devint un tantinet obsessionnelle mais servit de garde fou pratique pour qui aurait été tenté de dévier de sa trajectoire. Ainsi le virtuel a des vertus que seul les vertueux ignorent...

     

    @home

     

    Ce cloisonnement urbain et social avait coïncidé avec une période dite glorieuse, qui s'était en partie affirmée par des mouvements migratoires post post império-contorsionnistes, dans lesquels la Rép' perpétuait ses privilèges, son assurance et sa différence de traitement légendaires, "at home".

       

      L'identité chez certains demeurait celle de l'appartenance, et donc aussi l'appartenance décidait, dans les esprits, de l'identité de l'autre. Les images faisaient leur chemin mais pas forcément le quotidien des êtres.

         

        Avril 2016

        Voir les commentaires

        Rédigé par Scripta

        Publié dans #Littérature, #Fastidieuse, #2016, #scripta 21

        Repost0

        Publié le 4 Février 2017

        Ou la fin de la précédente Odyssée

         

        Note 2

         

         

        Ce pays avait jadis vu naître, grâce à une proche voisine, une forme de pensée que l'on appelait la fastidieuse, laquelle ne voulait s'occuper que des citoyens, et non exclusivement des appétences de leurs rois. Le dernier en activité fut donc remercié en plein cœur de l'hiver et de la capitale. Mais avec ses gouvernants successifs, au fil des siècles, la république s'était éloignée, comme le bateau prend le large, des principes qu'elle avait promulgué, à l'origine, par et pour le peuple, Et malgré le fait que son concept évoqua au fil des ans la mirifique image d'un sac plastique qui s'envole au vent, l'espoir demeurait intact. Quand bien même jusqu'à la nausée car les français avaient le pied marin, en eau douce comme en eau salée.

         

        Déficiences des organisations, de la communication, corruption, déclin de son rayonnement et montée simultanée de sa suffisance, finirent par irriter ses frères et sœurs et finalement le dieu Oignon lui-même. L'ambiance y était, depuis quelques décennies déjà, fort désagréable. La pauvreté s'amplifiait, les exclusions se cristallisaient en bans, hommes et femmes mouraient lentement d'absurdité chronique, étouffés dans le silence. Et les dépressions annoncées par la météo étaient de plus en plus catastrophiques. Une véritable sandale lancée à la tête des souverains lors même qu'ils faisaient bombance !

         

        Après une courte période faste, trente nymphes glorieuses furent larguées par voix aérospatiale, outrageusement, et pour les remplacer, trente miséreuses furent projetées à leur tour sur la région trouvant facilités grâce à des défauts de législation. Car, il faut bien le reconnaître le pays avait, l'air de rien, entretenu ses soubassements par l'émission de chèques asegmentés, la vente silencieuse de parcelles patrimoniales, et instillé des titres chocs monétaires par perfusion à ses valets ou d'autres encore, non monnayables ardemment inscrits en toutes lettres sur les manchettes de l'église télévisée. Que pouvaient là dedans les citoyens qui avaient été  éduqué à l'école de la Rép' avec une défiance certaine pour les véreux normatifs ou les grandes figures de la SeigneurieDésirante dont ils avaient soupé ?

         

        Chacun vérifia au passage cette triste vérité qui est celle de prendre la libération du peuple pour asseoir ses propres intérêts et de les transformer peu à peu en conciliabule par le super-pouvoir absorbant de l'éponge démocratique à son service exclusif. Ce dernier prétexte facilitant une dématérialisation par éloignement sensitif de la réalité des êtres, et donc de leurs enjeux, privilégiant les cartons d'emballage à leur contenu...

         

        Avril 2016

        Voir les commentaires

        Rédigé par Scripta

        Publié dans #Fastidieuse, #2016, #scripta 21, #Littérature

        Repost0

        Publié le 1 Février 2017

        "Les gens qui n'ont plus d'argent sont expulsés et l'opinion en fait de même par rots, plaintes et hoquets pour tout et n'importe pourvu "qu'on en sorte". Mais les années et les mois passaient, indéfiniment longs car la vitesse à laquelle se propulsaient les idées avaient tendance à raccourcir les discours. Un allègre pique-niquage s'ensuivit qui fit que les thèmes devenaient interchangeables.

         

        Mais sortir de quoi ? Il paraît que les chercheurs ne s'accordaient plus sur le cadre. Ce qui était normal puisque de cadre il n'y en avait pas. Ils avaient touché le fond, ainsi qu'à celui du respect de la parole. Cent formes les assaillaient. Or, il n'était de fond que ce qu'ils avaient formé au fil des siècles et avec lequel ils voulaient à tout prix faire escadre. Aussi, de fond en comble, ils n'en faisait qu'un. Le reste au fond les indifférait, détonner les incommodait. Ce n'était plus leur problème. Peut-être qu'ils n'avaient pas la forme ?

         

        Pour d'autres, les us et les coutumes dominaient le monde, et l'on ne pouvait soit disant y échapper. Et ils mixaient le doute, l'angoisse et l'anxiété comme un formatage rapé sur un plat de nouilles. 

         

        Néanmoins, dans cette campagne d'arrière garde affligeante sous bien des aspects, furent abordées des questions qui n'avaient pas été encore soulevées et qui montraient les chemins et les niveaux de réflexions parcourus au revers des opportunismes. Mais avions-nous tous les outils pour bien les lire ? Un soufflet malencontreusement parfois retombait sur un plateau télé. Ceci nous faisait bien rire au passage alors que cela n'aurait pas du. C'était un rire de dépit. Il y avait aussi cet homme exaspéré qui criait devant une gare, son légitime dégoût et quoi pour entendre la crainte qu'il exprimait ?

         

         

        Que restait-t-il alors de cet électorat là qui disait ne plus vouloir ni de l'ultra libéralisme, ni de la haine, ni des promesses non tenues et quelles seraient ses intentions de vote aux législatives ? Tout semblait incertain. Comment dès lors ne pas se méfier de la loupe suave des commentaires autorisés? Elle exagérait souvent le rôle des orateurs amphibiens qui par suite d'énoncés controversés les rectifiaient à la sauvette, les imposant tout à coup en arbitres, gonflant leur prétention, sondages vénéneux à l'appui. Artifices, tentatives d'amorce, suivisme au désespoir tenace. L'on s'en prit aussi aux bonnes volontés qui n'en pouvaient plus des représentations grotesques. 

         

        Mais une parole était déjà là qui s'en allait, chassée bien vite par une nouvelle image, et une formule de secours dont nous étions si friands... Friands ou tributaires? Au fond, chaque candidat se trouvait face à ses propres limites sans arriver vraiment à s'en cacher."

        Là-dessus le pipotron se tut... Ainsi coulait, sans doute pour ne rien dire, une sueur froide qui passait par là.

         

        - Ecoutez, maintenant il faut arrêter vos bêtises on vous mène en bateau, tout est cousu de fils blanc, bleu, rouge... Il faut devenir adulte car les méchants vilains sont à nos portes ! assurait une affiche très satisfaite de sa surbrillance médiatique. Elle entendait par ses propos, mener la foule à l'expiation.

         

        - J'arrive ! s'éleva soudain une voix derrière un rideau. C'était une diva déesse. Elle sortit de derrière un grand rideau avec une musique tonitruante et six pierres autour de son poignet.

         

        - Mais tu accouches ou quoi ? On t'attend depuis des lustres! dit un inconnu.

         

        - Peut-être ! répondit-elle.

         

        -"O" point où nous en sommes ! s'exclama soudain le coq Ulysse qui avait choisi cet année là, de faire un long discours, et de chanter trois fois au lever du soleil. Il joignit ses serres et ses mains comme dans un acte de prière. Lui, il ne rêvait que d'une seule chose, c'était de rejoindre son épouse sur l'île d'Attaque où elle l'attendait. Il était désormais prêt à beaucoup pourvu que les argots-notes s'envolent enfin de son bateau.

         

        L'odyssée ne faisait-elle que commencer?

         

         

         

        Voir les commentaires

        Rédigé par Scripta

        Publié dans #2017, #Littérature, #scripta 21

        Repost0